Michel Barnier tente d’apaiser la colère des maires

 

Le premier ministre s’est livré à un exercice d’équilibriste, jeudi 21 novembre 2024, devant le congrès de l’Association des maires de France (AMF). Venu clore son 106e congrès, qui s’est tenu du 19 au 21 novembre à Paris, Michel Barnier a adressé un message de confiance aux élus locaux, tout en tâchant de conjurer la précarité de sa position politique.

En effet, alors que le Nouveau Front populaire comme le Rassemblement national se montrent de plus en plus menaçants en évoquant la perspective d’une censure, le chef du gouvernement a reconnu d’emblée : « Je ne sais pas le temps que j’ai devant moi. Ça dépend d’une éventuelle coalition des contraires, si je puis dire, à l’Assemblée nationale. Je ne sais pas si cela se produira. J’y suis prêt. » Même si, a estimé M. Barnier, « je sais que ce n’est pas ce que souhaitent les Français, qui souhaitent aujourd’hui de la stabilité, de la sérénité ».

Le chef du gouvernement « marche sur des œufs », a fait remarquer le président de l’AMF et maire (Les Républicains, LR), David Lisnard, à l’issue du discours. De fait, alors même qu’il était attendu de pied ferme par des élus très en colère contre le prélèvement sur leurs recettes de 5 milliards d’euros que M. Barnier prévoit en 2025, celui-ci n’a évoqué la question qu’avec une grande prudence.

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